Une odeur de brûlé

Quand la déprime postnatale vise un père paumé, le slogan « fumer tue » se vérifie…

 

Arrête de pleurer, Tim ! Je t’en supplie ! Arrête de pleurer. Tiens, tu vois, fiston ? Je te prends dans mes bras, je te chante une berceuse, celle que ma mère fredonnait quand j’étais petit, avec un zébu tout moche que le troupeau rejette et que sa mère console. Regarde ! Papa t’aime, il fait ce qu’il peut ! Pourquoi tu pleures, cette fois ? Tu es malade, encore ? C’est cette satanée diarrhée qui te brûle les intestins ? Je vais chercher le médicament dans la cuisine, je vais t’apporter ton biberon de lait (connerie ! Le lait file la chiasse !), alors de l’eau peut-être ? Est-ce qu’on peut donner de l’eau du robinet à un bébé ? Est-ce qu’ils boivent de l’eau ? Pourquoi je ne me le rappelle pas ?! Arrête de pleurer je t’en prie !!!

Gaëtan Brixtel nous décrit les affres d’un jeune père au foyer dans cette histoire à la noirceur peu commune dès lors que l’on touche à l’un des totems sacrés de nos sociétés, l’enfant et a fortiori le nourrisson. Au demeurant, une nouvelle salutaire si l’on veut se motiver pour arrêter de fumer.

Une odeur de brûlé, Gaëtan Brixtel, nouvelle, Noire sœur, 1.99 €, EAN 9791023406634

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